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FNEJE Côte d'Or
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4 décembre 2008

FNEJE : Un droit opposable à la garde des enfants à leurs dépens?

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Communiqué de presse

La Fédération Nationale des Éducateurs de Jeunes Enfants  rappelle son questionnement qui a fait l’objet d’un précédent communiqué sur :   

- les propositions faites dans le cadre du rapport du Mme Tabarot paru en juillet 2008.

et tient à exprimer son profond désaccord avec :

- les  propositions  faites  dans  le  cadre  du  rapport  sénatorial  de Monique  Papon  et  Pierre Martin, paru le 4 novembre 2008, au sujet des jardins d’éveil.

- l’amendement adopté par  la commission des affaires sociales du Sénat dans  le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale de 2009 (PLFSS 2009) le 5 novembre 2008.

- ainsi  que  les orientations prises  par  le PLFSS concernant  les assistantes maternelles et l’expérimentation des MAM (Maison d'Assistants Maternels)

Les différents rapports proposent de développer des jardins d'éveil accueillant des enfants de 2 à 3 ans sur une  amplitude horaire similaire aux crèches collectives avec un  taux d'encadrement de 1 adulte pour 12 enfants voire 15 dans le rapport sénatorial (contre 1 adulte pour 8 en crèche - Art n° 2324-43 du Code de la Santé Publique).

Si la FNEJE voit dans les jardins d’éveil l’expansion d’une structure intéressante pour les enfants de 2-3 ans, qui les accueilleraient de 7h à 19h sur l’ensemble de l’année, elle s’oppose totalement à un tel taux d’encadrement.

Notre expertise et notre  longue pratique d’accueil des  jeunes enfants nous permet d’alerter sur  le fait  qu’un  travail  éducatif,  pédagogique visant  à  développer  les  capacités  sociales,  cognitives  et motrices de  l’enfant ne peut être envisagé de  façon adaptée avec  la présence d’un adulte pour 15 enfants. 

- Comment comprendre ces propositions, alors même que le rapport dénonce l’inadaptation de l’école maternelle ?
- Comment  comprendre  ces  propositions  alors  que  les  temps  péri scolaire  (garderie  du matin,  du  soir,  les  repas  du  midi  et les  mercredis)  gérés  par  les  municipalités  ou  des associations sont soumis aux normes de jeunesse et sport, et sont d’un animateur pour 10 enfants de moins de 6 ans, et en accueil continu d’un animateur pour 8 enfants de moins de 6 ans ?
- Est-ce ainsi que l’on considère les très jeunes enfants, futurs adultes de demain ?
- Comment répondre à ces objectifs quand seul un adulte est présent pour 15 enfants?
- Comment  concilier  situations  d'éveil  aux  nombreuses  tâches  de maternage :  aide  au repas, change, habillage, endormissement…?
- Enfin, comment garantir  la sécurité physique et psychique de ces enfants dans de  telles conditions ?

Ces enfants de 2 ans, dont il nous est bien rappelé « qu’il n’est pas un enfant de 3 ans », en pleine acquisition  du langage,  de  la  propreté  et  de  la marche,  depuis  peu,  sont dans  la  découverte  du monde  qui  les  entoure.  Cette  période d’expérimentation  et  de  prise  de  risque  nécessite l’accompagnement de professionnels disponibles et bienveillants pour les aider à grandir dans cetteétonnante période riche en acquisition motrice, cognitive et relationnelle…   

Ces enfants  de  deux  trois  ans  ont  besoin  d’accompagnement  pour acquérir  sereinement  les premières règles de vie en collectivité.

L’amendement adopté par la commission du Sénat assouplit les règles d'encadrement des crèches en  prévoyant  un  adulte  pour  6  enfants qui  ne  marchent  pas  et  un  adulte  pour  9  enfants  qui marchent.

La FNEJE dénonce cet amendement très discutable sur un plan juridique.

Actuellement, tous les politiques se penchent sur  le berceau de la petite enfance et s'affairent pour trouver  des  places  de  garde  et non  plus  d'accueil.  La  FNEJE  n’accepte  pas  cette  régression déplorable.  Notre  priorité,  comme  celles  des  familles,  est l'épanouissement  et  le  bien  être  des enfants.  Or,  les différentes  mesures  que  le  gouvernement  souhaite  mettre  en place  vont  à l’encontre de celle-ci.

Dans un contexte démographique  favorable et alors que  la qualité de l’accueil collectif de  la petite enfance  est  reconnue,  c’est  une question  de  PRÉVENTION :  si  la  société  amoindrit  la  prise  en charge des jeunes enfants, elle devient préjudiciable à leur développement et leur intégration. 

Nous rejoignons les propos de l'UNAF (l'Union Nationale des Associations Familiales) qui a réclamé le  27  octobre  dernier  que les  excédents  financiers  de  la  branche  famille  de  la  Sécurité Sociale soient consacrés au développement des capacités d'accueil collectif de la petite enfance. 

Nous  nous  rallions  totalement  à  la  position  du  SNMPMI  au sujet  de  l’article  72  du  projet  de financement de la sécurité sociale 2009, relatif aux assistant(e)s maternel(le)s.
La  FNEJE  insiste  sur  le  maintien  de  la  qualité  d'accueil, dont  le  taux  d'encadrement  en  est  le fondement, et réaffirme que l’augmentation de l’offre d’accueil ne peut pas se faire au détriment de la qualité.

Fait à Nantes, le 27 novembre 2008

La Fédération Nationale
des Educateurs de Jeunes Enfants

2, rue du Maréchal de Tassigny – 44000 NANTES
Tél : 02 40 47 53 64 – Fax : 02 40 47 00 97
E-mail : fneje-delegation@fneje.fr - Site : www.fneje.fr

(Source :http://elliryc.canalblog.com)

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